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Photo du rédacteurNicolas Paillusseau

Stromae, les trottinettes et le striatum.

Dernière mise à jour : 4 févr. 2022

De quoi tu m'parles Michel ? Tais-toi et prend un Strepsils. Un quoi ?

- Beuurk.

- Ah t'as vu c’est pas bon hein ? Bah oui mais ça a le goût de l’efficacité.

Vous vous souvenez de cette pub ?

Merveilleuse parce qu’elle faisait un pas de côté et assumait l’expérience « conso ».

À savoir à peu près la chose suivante : « ça ressemble à un bonbon... mais pour le coup euhhh... ».

Peut-être mais tu les laisses dedans les antiseptiques !

Un vrai carton à l’époque basé un registre simple : l’authenticité.


Comme ici en 2016 pour Slush, une conférence de jeunes start up à Helsinki... qui ne nous vend pas vraiment le pays...

Le tout souligné par cette affiche de "bienvenue" et qui a fait le tour du monde des réseaux depuis.

Ou encore là plus récemment (2019 - Buzzman) dans le métro pour les trottinettes Lime quand la marque surfe sur les a priori négatifs de son propre produit.

Ou encore ici pour Naturalia (Altmann + Pacreau) ou on est libre d'être soi-même... con.

Et là aussi récemment pour Biocoop.

Et bien entendu ici avec (encore :) Buzzman...



Le point commun entre toutes ces campagnes ? Aucun. Si ce n'est le registre de l'auto-dérision appuyé tout de même par pas mal de GOOD BRANDS. Et alors ? Alors dans une société qui part en chips à la vitesse (attention spoiler alert) d'une fusée de présidente des Etats-Unis vers un ailleurs incertain, la communication a un pouvoir de dingue.

Dans "le Bug Humain"de Sébastien Bohler (je vous laisse lire le sous-titre...)

(qui en gros nous explique que notre cerveau préfère recevoir 1 000 euros maintenant que 2 000 dans trois mois à cause de notre fucking striatum), l’auteur nous révèle aussi (et c'est à peu près la seule bonne nouvelle du livre) qu'il existe malgré tout une lueur d'espoir. Que notre circuit de la récompense cérébral est en effet également mis en balance par notre environnement sociétal. Autrement dit, quand la communication et les médias valorisent en masse l'humilité, le second degré et des valeurs d'authenticité, d'entraide, de respect des autres, etc etc etc... (bon sauf là en pleine campagne présidentielle...) à force nous, petits bonshommes à gros smartphones, commençons à nous dire que... fumer n'est plus vraiment cool (depuis déjà quelques temps certes)... que prendre son jet pour aller à Glasgow pour la COP 26... n'est plus vraiment cohérent... que lancer sa propre fusée de milliardaire sucks... et qu'assumer ses pensées suicidaires en live chez Anne-Claire... bah putain ! Ça c'est plutôt "formidaaaable".


Que l’on nous raconte de nouvelles histoires !

Que l'on valorise ce qui est de travers !

Que l'on fasse le récit du nouveau cool !


Bref… plutôt que de nous parler de décroissance (regénération), de khmers verts collapsollogues (parents qui se soucient de l’avenir de leurs enfants et petits-enfants)... de gens faibles (la dépression, les maux de notre société et comment on s'en occupe) changeons d'angle.


Le pas de côté est un vrai savoir-faire de la pub.

Cette société a sans doute besoin d’en finir avec le bullshit.

Plus que jamais. Et très vite !

Bref, ce que les médias ne font pas encore, la pub peut et doit le faire.

Et les agences avec.


PourLeMeilleurEtPourLeGood.







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